En l’an de disgrâce 2024, un petit territoire prit forme au milieu de nulle part. Face aux pouvoirs de plus en plus incapables, aux extrêmes de plus en plus présents et n’ayant aucune alternative sociale culturelle ou politique sensée, la Seigneurie du Punkistan s’est imposée au Monde.

Ni de gauche, ni de droite, bien au contraire, la Seigneurie se place au dessus et en dehors de toute idéologie, partant du principe que chacune d’entre elles est vouée à un échec cuisant et semant la mort et la misère derrière elle. Refusant tout manichéisme, ce nouveau pays n’est ni tout noir, ni tout blanc, d’ailleurs il est impossible de le laver en machine.

Il n’a pas de frontière car le Punkistan est en chacun d’entre nous. Partant d’une constante naturelle commune au genre humain qui affirme que le rire est le propre de l’Homme, c’est sur cet axe et cet axe seul que repose, tangue et parfois nous fait vomir cette Seigneurie. Parce qu’après tout , qu’est ce être différent ? Qu’est ce être fou ? Ne le sommes nous pas tous ? Et pour peu que nous soyons raisonnable, nos propres voisins ne se gargarisent ils point à nous dénigrer ou parler dans notre dos ? Il faut accepter cela mais n’offrir qu’une réponse aux racismes de clochers : le rire et la musique énervée qui va avec.

C’est dans cet esprit que la Seigneurie rédige sa Constitution et inscrit dans des lettres dorées à l’or pas très fin ses 5 articles simples, clairs directs avec quelques ratures certes.. Combien de sujets de ce nouveau pays m’ont ils dit dans un soupir de bonheur, l’esprit repus de bonnes blagues potaches : « Ca doit faire une bonne heure qu’on n’a pas refait des merguez ». Et ils ont raison. D’ailleurs, le premier citoyen d’Honneur du Punkistan sera Daniel Prévost, notre maître à tous qui dans ses pensées (ouvrage ô combien indispensable à chacun) rédige ceci « Et si au lieu de refaire le Monde, nous refaisions des Merguez ». Tout est dit.

Bienvenue au Punkistan. Vous pouvez faire une demande de Passeport, aucun service militaire ou civil ne sera exigé. Nul n’est besoin de parler latin pour arborer et faire sienne notre devise : ET DEFRICATUS URINA TE. La guerre est déclarée hors la loi, l’armée n’existe plus lorsque chaque sujet possède en lui l’Humour. Il y a plus de MDR que de morts par balles dans le monde à chaque seconde.

Perpétuons ce génocide de la fatalité et de la misère, de la tristesse et de la dépression en inscrivant dans notre Constitution l’obligation absolue de faire preuve de solidarité et d’être prêts à tout perdre pour un bon mot.

Soyez Heureux, tant que vous le serez, nous le serons. Nous sommes tous des Punks, des êtres humains perdus dans les méandres d’une société trop violente et qui nous impose sa camisole.

Être punk en 2024, c’est une philosophie, ce n’est sûrement pas un uniforme (crête ou que sais je). Être Punk c’est accepter que l’autre soit différent, essayer de le comprendre et l’accepter comme tel tout en refusant l’oppression des modèles qu’on nous propose et qui nous emprisonnent en nous mêmes. La vie est brève, le Punkistan croit au Chaos précédent des jours meilleurs, après un bon coup de balais. Il croit en la somme des individus plutôt qu’en l’intelligence de masse, qui n’existe pas puisqu’elle se divise. Vivre libre ou Mourir, pas de règles imposées par la politique, la religion en tant qu’institution politique. Personne n’est supérieur, chacun détient sa propre richesse, nus serons toujours les cons de notre prochain, mais ce n’est pas grave, rien n’est grave au Punkistan. Sois toi même et prends soin des tiens.

Additionnons nous plutôt que de nous soustraire pour des motifs aussi stupides que la couleur de peau, la culture différente ou le milieu social. Et les cons n’auront droit qu’à notre devise, qui leur est adressée. Ravachol, Bakounine, Louise Michel ou Jean Grave, nous sommes vos éternels descendants. Votre Seigneur et Despote éclairé à la bougie : MOI. (Et son fidèle 1er Ministre à la con !)